(avec l'aimable
autorisation des éditions
Flammarion)
Paul, Fort de ton nom, beau
rossignol de France, Viens t'en chanter sur nos
cahiers, Sur nos pupitres d'écoliers, Viens t'en chanter, viens t'en
chanter…
Il
s'en est allé par la route, le pauvre homme, il
s'en est allé sans un doute, bravement, à
petits pas comptés par son bâton tremblant, il
s'en est allé sans se retourner.
Deux
doigts de route et puis c'est un sentier, un
tout petit sentier qui reconduira l'homme, le
tout petit cher homme au point qu'il a quitté.
Et
pourquoi le malheur viendrait-il arrêter ce
bon petit rentier dans son petit sentier ?
Il y
trotte, y toussote, y crachote, y grignote, y
jabote à lui-même et clignote content, y
mijote au soleil son vieux coeur radotant, y
vivote et s'y trouve heureux en vivotant.