Paul
Fort est né à Reims, tout près de la cathédrale, 1 Rue du
clou dans le fer, le 1er février 1872.
A dix-sept ans, Paul Fort fonde le Théâtre d'Art
(qui deviendra celui de l'Œuvre), essentiellement
poétique et symboliste, qui s'oppose tumultueusement au
Théâtre-Libre d'Antoine; on y joue Marlowe, Maeterlinck,
Mallarmé, Verlaine, etc…
En
1897, paraît au Mercure de France, le premier volume de
ses Ballades françaises. S'inspirant de l'histoire
de la France, de ses héros, de ses légendes, et reprenant
les thèmes éternels de la poésie, Paul Fort a trouvé un
ton et une forme (la strophe où la prose se mêle aux vers
sans distinction typographique) qu'il exploite avec une
émouvante continuité dans cinquante-quatre volumes.
Certains poèmes sont devenus célèbres à juste titre, telle
La Ronde autour du monde. Son style imagé, souvent
familier, se prête bien à la chanson ( Le Petit Cheval
dans le mauvais temps, par exemple, interprété par
Brassens ).
En 1905, il crée la revue Vers et Prose qu'il
dirige avec Paul Valéry: des œuvres des écrivains les plus
importants de l'époque (Laforgue, Jarry, Apollinaire,
Carco, Gide, Claudel, etc…) y paraîtront jusqu'en 1914. Il
contribue à "lancer" Montparnasse et reçoit le titre de Prince
des Poètes en 1912. Son goût pour l'histoire se
prête bien au théâtre : ses pièces se regroupent sous le
titre Chroniques de France (Louis Xl, curieux homme,
1922; Ysabeau, 1924).
Sa simplicité, son enthousiasme, sa gaieté (il avait un
goût prononcé pour le calembour) restent liés à sa
silhouette célèbre. Héritier de Villon et de Charles
d'Orléans, ce poète est trop en dehors de son époque pour
avoir pu l'influencer. " Paul Fort est notre dernier
trouvère " (P. Béarn). Il s'en est allé le 20 avril
1960 en son domaine d'Argenlieu.
Vous pouvez retrouver l'univers de Paul Fort à Montlhéry
dans l'excellent ouvrage d'Antoine Antonakis et François
Fort "Le poète est dans le pré" paru aux éditions
Soleil Natal.
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"Le petit rentier"
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