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Que ne vous en déplaise,
Je sois né quelque part,
Que m’y trouve à l’aise
En restant à l’écart…
À l’écart des grand’routes
De la banalité :
Plus que tout, je redoute
Vos affabilités.
Parti de pas grand-chose
Pour arriver à rien
Et sans la moindre pause
Au milieu du chemin…
Pardi, ça vous étonne,
Ça vous en bouche un coin :
J’ai besoin de personne,
Nul de moi n’a besoin !
Cocardier sans scrupules,
En imbécile heureux,
J’évolue dans ma bulle Parmi
les culs-terreux,
Et suis dans mes principes
Peut-être un peu chauvin,
Car à fond pour l’équipe
De notre patelin !
Quant à l’air qu’on respire
S’il n’a rien de sacré
J’en connais de bien pires,
Sans vouloir dénigrer…
Comme tel, je m’assume
Et j’en suis assez fier ;
Tant pis, si je m’enrhume,
Puisqu’au moins, j’y vois clair !
On me prétend modeste,
Mais j’ai mes convictions
Et fuis comme la peste
Vos élucubrations.
Voyez ! Pas d’arrogance,
Pas non plus de mépris,
Aucune suffisance :
Ça n’est pas dans mes prix !
Mais sur mes plates-bandes,
Qu’on ne vienne marcher ;
Pas question qu’on prétende
Aux fruits de mon verger…
Le beau marché de dupes
Des faiseurs d’opinions !
Ce qui me préoccupe
Moi, ce sont mes oignons…
Copyright
© Jacques Goudeaux - avril 2016 / / Dépôt SACEM 2019
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RETOUR VOLUME F-12
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