Octobre À petits pas l'été nous laisse Octobre À petits pas l'été s'en va Plus de sourire Juste un soupir Pour prendre en compte nos
faiblesses Pour mieux s'accoutumer au froid
Blanche Ophélie au fil de l'eau
se lie Dans la brume du soir se perd à
la dérive Et frémissant infiniment ne
reste que la vie De quelques fleurs éparses
égarées sur la rive
Vois
Ce chêne rouge pleure des larmes de sang
Des larmes de misère
Vois
Cette fontaine pleure des larmes de pierre
Inexorablement
Et tout à l'heure dans le jour blême
Une prière va mourir
C'est la saison des chrysanthèmes
Où il faut bien se souvenir
Octobre À petits pas l'âge nous glace Octobre À petits pas l'âge s'en va Fondent les heures Rien que des pleurs De quoi noyer notre disgrâce Et préparer notre trépas
Tout se recouvre du drap de la
nuit Porte le deuil d'Amour qui
s'est brisé les ailes L'automne est triste et tout
là-bas lugubre l'eau s'ennuie Par-delà les remous s'agite une
chandelle