Mourir au
printemps.
Une voix qui faiblit
En sanglots d’agonie,
Une voix qui se meurt
Étouffée par les pleurs…
Un regard qui vacille
Et résiste et supplie,
Un regard qui s’éteint
Dans le bleu du matin…
Là-bas,
sous le soleil,
Les oiseaux
s’émerveillent
Et
poussent, forcenés,
Leurs notes
les plus gaies.
Une main qui s’élance
Comme pour pénitence,
Une main qui se tend
S’accrochant au présent…
Une main qui veut croire
Dans un ultime espoir,
Une main qui retombe
Vers le froid de la tombe…
Là-bas, le
vent caresse
La terre
enchanteresse :
Ses taches
de couleur
Frissonnent
de douceur.
Quelques secondes et puis
C’est le jour qui s’enfuit,
Plus de vie, plus d’ennuis,
Rien que la grande nuit…
Copyright © Jacques Goudeaux - mai 1981 / Dépôt légal SACEM : 2016