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Ô monde ingrat,
Grevé de droits
Artificiels !
Un vent malsain
Souffle et nous vient
D’outre-Atlantique,
Nous apportant
Tous les relents
Pestilentiels
Des faux besoins
Qu’avec grand soin
L’on nous fabrique !
Sous l’impulsion des prosélytes
Qui se pavanent dans l’élite,
Depuis quelques années, voilà
Qu’on nous tartine des principes
En large, en long, même en travers :
Un redoutable apostolat
Dont on nous gave et qu’on ressert
Jusqu’à ce qu’il nous intoxique...
Et l’on voudrait
Nous protéger
Contre nous-mêmes,
Tout régenter
Pour nous ôter
Le sens critique !
Mine de rien,
On entretient
Un vrai dilemme :
C’est toi ? C’est moi ?
Non, c’est la loi :
Pas de critiques !
Bien sûr, il faut ratisser large,
Se réserver de jolies marges,
Déguiser la réalité :
Chercher un fautif qu’on révoque,
Un lampiste à monter du doigt...
Dérive d’une société
Basée sur la mauvaise foi,
Qui instrumente l'équivoque.
Signe d’argent...
Signe des temps,
Faut pas charrier !
On est frileux,
Pas scrupuleux
Et méthodique ;
Pelotonné,
Ratatiné,
Procédurier,
Car tout est bon,
Pour du pognon :
C’est fantastique !
Copyright © Jacques Goudeaux - février 2010 / Dépôt SACEM : 2016
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