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JACQUES GOUDEAUX |
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TEXTES ET MUSIQUES DÉPOSÉS À LA SACEM®
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Volume A (1-2)
Présentation
1
Auteur-compositeur-interprète
(même
d’occasion comme il se définit lui-même), en 1995 Jacques
GOUDEAUX a fêté
ses vingt ans de chansons en donnant à entendre 24 de
celles-ci qui
jalonnent son parcours de créateur original.
Entré très
jeune en poésie, cet homme de lettres n’ayant pas l’âme sans
cible
poursuit son chemin en vers et contre tout grâce à une
inspiration
libre et touffue sortant des sentiers battus.
Ses poèmes à la fluidité et au style d’une élégance retenue
mais
soutenue portent l’estampille de son travail et de son
exigence dont il
fait miel dans notre monde carnassier. Ciseleur de mots,
piochant dans
son vivier d’images, Jacques GOUDEAUX incite l’esprit à un
vagabondage
où l’expression du particulier révèle l’universalité des
caractères et
des sentiments. En outre, il réussit l’union du lettré et du
populaire
avec le choix de textes de Paul FORT ou Catulle MENDÈS.
Le mélodiste qui exècre les décibels inutiles plaque alors des
accords
accorts sous les mots pour colorer son verbe et le fidèle
complice
Patrice PEYRIERAS peaufine en pleine connivence des
arrangements qui
allument des lueurs de fête ou de mélancolie dans la tête des
gens.
Ce disque au charme dru bien que nimbé d’une douce pénombre rend des couleurs à la chanson.
Michel BOMBART - 2002 -
“ Je chante “ - Revue de la chanson française. “ L’autre chanson “ - Belgique. |
Cet
hiver nous apporte dans sa hotte la dernière cuvée de Jacques
Goudeaux.
Quelques-unes de ces chansons ont été écrites au tout
début des années
quatre-vingts. D’autres, une vingtaine d’années plus tard…
Point n’est
besoin de le présenter à nouveau ; d’ailleurs l’écoute
attentive de ces
deux douzaines de chansons y pourvoirait si besoin était.
Le poète, l’interprète et le musicien sont tout entiers
dans ce recueil où Patrice
Peyriéras
et son équipe font montre de leur complicité sans faille
avec l’auteur.
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Un texte où les « broutilles » riment avec « manille
» ne peut qu’attirer la sympathie … et Pagnol n’est pas loin ;
vive le Charleston !
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Piano et violoncelle sont ici à l’honneur, ce dernier semblant
même
submerger la fin de la chanson ; tout n’est que foisonnement
de bruits,
de couleurs, de parfums où « les papillons s’abreuvent à la
clarté dansante », où « l’encre d’une nuit d’été
» écrit l’un de ses plus beaux poèmes.
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Si ce titre évoque immédiatement « Je n’aime pas les maisons
neuves »
de Sully Prudhomme, le ton si différent renouvelle le thème :
« Les façades se penchent
Vers la mer bleu pervenche » aux accords de guitare. |
L’on pourrait regretter la brièveté de cette chanson. Sans
doute cela
est-il voulu comme ces bohémiens qui s’évanouissent dans le
paysage.
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La guitare est très belle, là où « Les heures en
ribambelles se prennent par la main ». Dans son vivier
d’images l’auteur a su puiser une belle métaphore sur le temps
qui passe et lui apporte l’espérance.
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Valse lente au piano où la dramatisation du chant et le
changement de
ton donnent de la valeur au texte ; Serge Lama aurait pu
découvrir
lui-même ces « plafonds vénitiens ».
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L’on y apprend que certes, l’argent est le nerf de la mort
mais qu’il y a moyen de lui échapper : « Sous le soleil de
mai, tu t’épanouiras / En brin de myosotis sur la fosse
commune ». Contrebasse et seconde guitare confèrent des
accents jazzy à ce morceau.
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On flirte ici avec le rock et l’on attendrait presque un solo
de
guitare après un refrain plein de dynamisme ; quant au texte,
le
troisième couplet où «… pûtes » et « salope » voisinent
méritent
notamment le détour (ou le déduit) grâce à un passé simple du
plus
heureux effet.
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Avant de s’enfoncer dans les eaux rouillées, la poésie nous
tend encore la main : « Blanche Ophélie au fil de l’eau se
lie …/… Cette fontaine pleure des larmes de pierre…» On
dirait que Verlaine, Baudelaire et Apollinaire se sont
rencontrés dans cette « bonne chanson ».
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L’esprit
gaulois est toujours présent et chacun attend en sautillant
sur la grève au rythme de cette musique que pareille aventure
lui
arrive enfin !
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Du pointillisme pour un thème bien éculé mais rehaussé de
nombreuses trouvailles, « La lune glace / Le rude
espace …/… D’un bout de corne / Elle fait front …/… La lune
errante / Prend ses quartiers… »
et qui trouve son aboutissement en une fin très intimiste et
réussie
grâce à l’utilisation savamment dosée du piano et du
violoncelle.
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«
Va superbe et maudit
», tout un programme ! Quel vers porteur d’on ne sait quel
désir
d’errance, de voyage ou de fuite ! Jacques Goudeaux se
réapproprie le
chemineau après « Y’a de la joie » de Trenet ou « le Vagabond
» des
Compagnons.
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Un grand merci au Prince des Poètes avec ce Petit Rentier que bien sûr nous avons tous connu. |
« Avec ton rire au bord des larmes
», pour entrer dans la chanson et dans le cinquième quatrain,
le jeu de
l’harmonie imitative. L’ensemble est bien servi par un piano
qui soigne
particulièrement la fin.
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Mettre en scène et en musique les derniers moments de Louis
Pergaud ne
manque pas de nous interpeller. Au fait qu’est-ce qu’un foyard
? Ici
aussi, ce « cauchemar d’avril » s’achève dans des
accords riches d’émotion et de beauté.
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Bluette aigre-douce-amère ; un peu de tristesse, un peu
d’espoir dans
un même ciel pastel. La flûte en début et en fin ainsi que le
solo de
piano contribuent à la réussite du morceau au changement de
rythme
étonnant.
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Belle analyse guillerette de ce qui semble être la chose la
mieux
répartie dans notre petit monde : « Je suis une force qui va
! » sur
une musique folklorique à souhait, même si certains pourront
en
déplorer le rythme peu soutenu.
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Voici un Don Juan aussi bien troussé que ses chères victimes
où le sens — et le goût — de la formule font merveille, «
un mariage à cœur perdu » et où l’on rencontre la
facilité de l’auteur dans certain numéro d’acrobatie…
d’écriture : « Pardonnez-moi pourtant je / Suis trop
habile à ce jeu. » Tonton Georges ne peut que se
retourner dans sa tombe de n’avoir pas enfanté ce texte !
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19- J’ai chanté comme
Chérubin
Paroles de Catulle Mendès
Musique : Jacques Goudeaux
Arrangements musicaux : Patrice
Peyriéras
Enregistrement studio Corydalis
avril 1987
Ce n’est pas tous les jours, vraisemblablement qu’un poème de
Catulle
Mendès caresse nos oreilles ! Profitons-en et écoutons de même
cette
belle mélodie aux basson, clarinette et hautbois qu’aurait pu
nous
livrer le siècle des lumières.
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Si cette chanson emprunte à Maurice Barrès un titre
injustement oublié,
l’on a plaisir à retrouver ce thème intemporel dans le domaine
de la
chanson avec de belles images « Ils vont de train en train
» et un joli arpège de guitare repris au piano.
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Non,
Jacques, t’es pas tout seul ! Des notations très fines «
N’importe quand on aime elle a toujours raison … /… Tu
chantes bien alors tu sais pleurer » pour une confidente
qui ne nous écoute que lorsque les bouteilles sont vides.
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Guitare et ocarina coulent avec le temps entre les rives de la tristesse et de l’espérance. |
Si
la « parenthèse fermée par le rideau des ans » semble
bien amenée, gare aux « produits surfaits » ! Rythme
enlevé et bel harmonica en fin de parcours.
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La
chanson de Brel a une cinquantaine d’années ; puissent ces
vieux-là demeurer aussi jeunes, même si « le froid les
enveloppe et leur tisse un linceul. »
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Jacques
Goudeaux : l’authentique voyage.
Il
y
a des artistes qui sont capables d’exprimer des sensations et
des
émotions sans une fioriture de notes ou de couleurs. C’est le
cas de
Jacques Goudeaux, auteur, compositeur, interprète. Ses textes
sont
dépourvus de superflu : pas de note ni de mot en trop. Cette
sobriété,
cette authenticité, cette rigueur et cette élégance dans le
choix des
mots et des notes donnent à ses chansons une grande
efficacité.
L’émotion passe et Jacques Goudeaux nous emmène sur ses
chemins de
traverse, à la rencontre de ces petites choses qui rendent la
vie
parfois belle, parfois mélancolique, parfois douce, parfois
drôle,
parfois étonnante.
Son dernier disque, enregistré avec la
complicité du talentueux Patrice Peyriéras, reprend en outre
quelques
chansons anciennes, déjà gravées sur vinyle.
Jacques Goudeaux n’est pas un auteur-compositeur de variétés.
Il a
cette capacité de ne pas se laisser influencer par les modes
dictées
par un audimat impitoyable, loin des décibels inutiles.
Toujours
d’inspiration très classique, tant par les textes que par les
mélodies
et les accompagnements, le travail rigoureux qu’il s’impose à
tous les
stades de l’élaboration détermine l’originalité de sa
création.
«
Je suis un interprète d’occasion, dit-il. Je
préférerais laisser à d’autres le soin d’interpréter mes
chansons. »
Et pourtant, on imagine bien Jacques Goudeaux sur scène, dans
un rond
de lumière ; une scène toute simple, pour des chansons toutes
simples,
sans artifice. On imaginerait bien également la publication de
son
roman (“Les plaies de l’aurore”) et des quelques
nouvelles qu’il a écrites…
Eric Meseguer Le Populaire du Centre 10/12/02
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