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J’ai
vu glisser des paysages
Vastes forêts, vertes prairies,
Villes sans nom au coeur de pierre ;
J’ai navigué au fil des pages
En Robinson de galerie
Naufragé de l’imaginaire.
J’ai traversé mers et montagnes
En portant ma jeunesse en croix
Jusqu’à des pays de misère ;
Et par mes chemins de cocagne,
Au revers de tous ces endroits,
J’ai connu des passions sincères
Voyage
étrange de la vie
Qui se défait
Ou se refait
Selon les ans,
Où l’espérance
inassouvie
Fait s’effriter
Nos vérités
Dans le présent.
J’ai vu des ombres sans visage
Errer au creux des rêveries
Pour se figer dans ma conscience ;
Il me revient des voix sans âge
Mais dont l’éclat s’est attendri
Dans le lointain de mon silence.
Et tout se prend dans la mouvance
D’un présent aux besoins futiles,
Si bien que le temps nous enlace,
Belles histoires de l’enfance,
De tout cela que reste-t-il ?
Vous reste-t-il un peu de place ?
Voyage étrange de la
vie
Qui se défait
Ou se refait
Selon les ans,
Où l’espérance
inassouvie
Fait s’effriter
Nos vérités
Dans le présent.
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RETOUR VOLUME C
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