— Comment allez-vous
cousine,
Comment allez-vous cousin ?
— Quoi de nouveau Léontine ?
Racontez-nous les potins.
— Tiens ! La fillette à Dorine
Fait jaser le patelin ;
De père elle est orpheline :
Monseigneur est le parrain…
Qu’en dites-vous ma cousine, Qu’en dites-vous mon cousin ?
Si vous saviez ! Joséphine, Qui de mâle a toujours faim Devient aussi libertine Que son mari puritain. Mais que peut la foi divine ? Même en n’étant pas devin, Ça se flaire, ça se devine Qu’il se rabat sur le vin.
Qu’en dites-vous ma cousine, Qu’en dites-vous mon cousin ?
Dans le genre Alexandrine, La promise à Mathurin, Elle a pigé la combine Et prend le même chemin : Figurez-vous, la mâtine, Pas plus tard qu’hier matin, Je l’ai surprise aux matines Collant à Pierre un patin !
Qu’en dites-vous ma cousine, Qu’en dites-vous mon cousin ?
Quant à la tante Augustine, Grâce aux infusions de thym, Aux décoctions de racines, Parfois même au médecin ... Mieux vaut la mettre en
sourdine : … Depuis qu’elle sent le
sapin ! Ceux que ses biens
turlupinent Peuvent prendre un
strapontin !
Qu’en dites-vous ma cousine, Qu’en dites-vous mon cousin ?
Pour en finir ma cousine, Sachez que notre voisin Jean dit «
Cucul-la-Praline », Qui se croyait si malin Ne veut plus qu’on le taquine Car le mitron, ce coquin, L’a roulé dans la farine Pour cette histoire de
terrain !
Qu’en
dites-vous ma cousine, Qu’en
dites-vous mon cousin ?
Qu’en
dites-vous ma cousine, Qu’en
dites-vous mon cousin ?