Et la mer et l’amour ont
l’amer pour partage, Et la mer est amère et
l’amour est amer, L’on s’abîme en l’amour
aussi bien qu’en la mer Car la mer et l’amour ne
sont point sans orages.
Celui qui craint les eaux
qu’il demeure au rivage, Celui qui craint les maux
qu’on souffre pour aimer, Qu’il ne se laisse pas à
l’amour enflammer Et tous deux ils seront sans
hasard de naufrage.
La mère de l’amour eut la
mer pour berceau, Le feu sort de l’amour, sa
mère sort de l’eau, Mais l’eau contre ce feu ne
peut fournir les armes.
Si l’eau pouvait éteindre un
brasier amoureux, Ton amour qui me brûle est
si fort douloureux Que j’eusse éteint son feu
de la mer de mes larmes...
Musique : Copyright Jacques Goudeaux 1987 / Dépôt légal
SACEM 1993