Bon dieu,
n’ayez cure Des
gens d’Epicure De
ceux qui récurent Les
fonds de placard ;
Laissez-les médire Ces
mécréants, pire,
Ceux-là qui conspirent Et
font les flambards ;
Parce
qu’ils se montent Le
coup et racontent, Sans
la moindre honte,
D’ignobles ragots : Notre
curé même D’une
onction extrême Pâlit
des blasphèmes De
ces ostrogoths.
Car
voilà qu’ils disent Que
ces gens d’Eglise Se
singularisent Urbi
et Orbi, Que
notre bon prêtre, Sans
se compromettre Aime
se repaître De
tendres brebis ;
Et
qu’en sa chambrette Avec
sa soubrette Aux
beautés secrètes —Un
sacré cadeau !— Lui
contant fleurette, Il
ferait risette,
Cherchant la bébête En
bas de son dos,
Que
dans son bréviaire, Entre
deux prières, Fi du
bon Saint-Pierre, Il a
sa photo ! Entre
autres blasphèmes, Il
paraîtrait même Les
jours de carême, Qu’il
boit du porto…
Pas
du vin de messe, Mais
du vin qui laisse Un
goût de paresse Au
fond du baquet ; Et
que parfois même, Ça
pose problème Entre
deux “amen” Il a
le hoquet !
Ô
quelle hérésie,
Quelle ignominie, Très
sainte Marie
Vraiment, c’en est trop ! Que
dans sa largesse Ce
dieu qui professe Amour
et sagesse Gomme
ces accrocs…
Juste
une hypothèse, Entre
parenthèses, Ces
quelques fadaises Si
elles étaient vraies,
Faut-il que l’Eglise, La
vaillante Eglise, Par
cette méprise, En
fasse les frais…
Par
cette méprise, En
fasse les frais ?…
Copyright Jacques Goudeaux - juin 1989 / Dépôt SACEM 1993