Si c'est en bacchanale
alors tant pis,
Alors tant pis ça n'en sera que mieux :
Que de sève nos veines se gorgent sans répit,
Que l'on chante à plein coffre à faire des envieux !
Notre regard se perd au fond des verres
Dans cette brume pourpre où pleure le soleil,
Trinquons, l'air familier aux bons compères !
Portons-les à nos lèvres comme un cadeau du ciel.
Te
laisse pas sombrer pour les atours D'une
princesse d'opérette à trois sous,
Chante à pleine gueule, le coeur débordant d'amour,
Chante le coeur plein, l'esprit sens dessus dessous. Toi,
t'as besoin de cuver ta détresse, De
noyer ton ennui dessous des flots de vin, Toi,
t'as besoin de confier à l'ivresse Une
bouteille vide comme un message vain.
Alors
buvons, buvons à calomnier,
Jusqu'à la lie buvons au temps qui passe, La
fièvre des instants te fera oublier Que
le désir plus que le plaisir est fugace. Non
le temps n'est pas une usine à rides, Il
faut à chaque fois se mettre au diapason,
Prendre l'accent de son violon pour guide...
N'importe ! Quand on aime, elle a toujours raison.
Mais
ça n'est pas folie cela mon vieux Que
de s'offrir goguettes ou libations Et
quand tu serais fou, je te comprendrais mieux
Encore et sans souci d'un coeur en perdition. Tu
chantes bien alors tu sais pleurer ! Mais
pleure tout ton soûl et pleure à en crever,
Dorénavant et jusqu'à désormais Le
temps qui chante sera notre meilleure cuvée !