Vieille rosse, Rossinante, Pauvre cheval de bataille Pourquoi diantre ai-je besoin De t’enfourcher à nouveau ? Vieux don Quichotte à la manque Tes moulins vaille que vaille Ne brassent le mauvais grain Que des fourbes et faux dévots !
Voyez-les où ils se logent, Comme ils prennent bien la pose Lorsqu’ils doivent se montrer ! Faux naïfs dégoulinant De charité qui s’arrogent La faveur des grandes causes Quand leurs doctes intérêts Y paraissent éminents !
Moralistes des trois ordres Trop jolis pour être honnêtes Qui dispensent des «Moi je…» À tout va : «Je dis…Je crois…» Qui ne veulent point démordre De leurs opinions si nettes Tranchant la règle du jeu Serait-il de bon aloi !
Ils savent si bien y faire Insidieusement l’air de De ne jamais y toucher Que révérence parler Avec l’art et la manière Sobrement je les emmerde En toute objectivité En toute impartialité !
Vieille rosse, Rossinante, Pauvre cheval de bataille Pourquoi diantre ai-je besoin De t’enfourcher à nouveau ? Vieux don Quichotte à la manque Tes moulins vaille que vaille Ne brassent le mauvais grain Que des fourbes et faux dévots !