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Nous n’avions pas quinze ans je crois
Juillet nous enivrait de sa tiédeur complice
Échappés de l’enfance mais pas encore adultes
Nous ne le savions pas Et grondait le tumulte
Des éclairs de révolte aux lueurs de révolte
Nous n’avions pas quinze ans je crois
Tes yeux noirs m’ont guidé au hasard de l’errance
En éclairs fugitifs d’un orient délicat
Ta main serrait la mienne et ne la quittait pas
L’un et l’autre enfin seuls nous marchions en silence
Nous n’avions pas quinze ans je crois
Dans un lit de fougères nous nous sommes étendus
Lorsque mes doigts coururent sur ta peau satinée
Je me souviens qu’alors ton corps a frissonné
Tes bras m’ont agrippé sans plus de retenue
Nous n’avions pas quinze ans je crois
Et c’est la plage blanche des souvenirs enfuis
Point d’orgue dérobé au coeur d’un vieil été
D’un prénom sur mes lèvres tant de fois répété
Ne reste qu’un regard émergeant de l’oubli
Nous n’avions pas quinze ans je crois
Copyright © Jacques Goudeaux - novembre 1981 / dépôt SACEM 1993
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