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Rêve et Réalité



Des cyprès écrasés par le ciel de Provence
Un oiseau noir figé, la lumière qui danse
Van Gogh
Toi la réalité dont le trait hurle à vivre
Dans le rouge et le vert de passions toujours ivres
Van Gogh, Van Gogh

Des arbres irréels doucement se balancent
Et l’on voit dans le ciel comme un cri d’espérance
Gauguin, Gauguin
Toi le rêve éveillé dans un monde en dérive
Ta couleur fait chanter des îles primitives
Gauguin

Rêve et réalité
Jamais ne se ressemblent
Et vous n’étiez pas faits
Vraiment pour vivre ensemble
L’eau et le feu mêlés
Non vous n’étiez pas faits
Vraiment pour voir ensemble
Fleurir l’arbre de mai

Des gris où le vent mord jusqu’à l’exubérance
Des plats pays du nord à la chaude Provence
Van Gogh
Toi la réalité qui n’était pas de plaire
Mais de peindre plus vrai, de crier plus sincère
Van Gogh, Van Gogh

Promesses de l’Eden, horizons chimériques
Cueillis vers Pont-Aven ou bien sous les tropiques
Gauguin, Gauguin
Toi le rêve éveillé d’une vie qu’on espère
Aux échos exaltés d’un monde imaginaire
Gauguin

Rêve et réalité
Jamais ne se ressemblent
Et vous n’étiez pas faits
Vraiment pour vivre ensemble
L’eau et le feu mêlés
Non vous n’étiez pas faits
Vraiment pour voir ensemble
Fleurir l’arbre de mai

Les feux coulant des blés dans les baux de Provence
Ont tordu l’olivier d’un désespoir immense
Van Gogh
Toi qui crias la vie, l’amour qu’on apprivoise
D’Arles à Saint-Rémy jusqu’à Auvers-sur-Oise
Van Gogh, Van Gogh

Existe-t-il vraiment ce bonheur si tranquille
D’un monde sans tourments perdu dans quelques îles
Gauguin,Gauguin
Toi le rêve éveillé dont la foi souveraine
A l’étrange beauté des fresques égyptiennes
Gauguin

Rêve et réalité
Jamais ne se ressemblent
Et vous n’étiez pas faits
Vraiment pour vivre ensemble
L’eau et le feu mêlés
Non vous n’étiez pas faits
Vraiment pour voir ensemble
Fleurir l’arbre de mai

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