Colon.



Les éventails chargés de pourpre et de lilas
Ecartent leurs ombelles ;
A l’ombre des figuiers qui bleuissent les pas
De pleurs et de dentelles,
On entend, sans y croire, une antienne chanson
Que l’Oubangui charrie
Entre ses berges d’or ; c’est le parfum abscons
Du temps des colonies.
Un képi sur la table et la sueur qui maquille
Les cases de pisé,
Le réveil au clairon ou les rires des filles,
On n’a rien oublié !
Les couleurs ont pâli au vent du désespoir
Les pales sont figées,
Mais seul dans la carrée, on broie toujours du noir
Les fenêtres fermées …


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