Une
jolie corde, Le
diable m’emporte, Une
jolie corde
Autour de mon cou… Son
jus revigore Et
la mandragore, Que
nul ne l’ignore,
Garde tout son goût.
D’un naturel affable,
Je me sais vulnérable,
A merci corvéable
Et taillable de sus ;
T’es bien trop fine mouche :
Fais pas la fine bouche
Pas la sainte-nitouche,
C’est un monde, Vénus ! Une jolie corde, Le diable m’emporte, Une jolie corde Autour de mon cou… Son jus revigore Et la mandragore, Que nul ne l’ignore, Garde tout son goût.
Viens donc croquer ma belle,
Entre autres bagatelles,
La pomme originelle
Au nectar des vertus.
Goûtons avec malice
Au jardin des délices
La rosée du calice
Et ses fruits défendus Une jolie corde, Le diable m’emporte, Une jolie corde Autour de mon cou… Son jus revigore Et la mandragore, Que nul ne l’ignore, Garde tout son goût.
Viens plutôt ma colombe
Avant que je succombe,
Vite avant que je sombre,
Et sombre corps et biens,
Viens te remettre en selle,
Vider mon escarcelle
Sous la jolie nacelle
A l’ombre de tes reins. Une jolie corde, Le diable m’emporte, Une jolie corde Autour de mon cou… Son jus revigore Et la mandragore, Que nul ne l’ignore, Garde tout son goût.
Ma riche jouvencelle,
Viens payer la gabelle
Au triangle isocèle
Des douces salaisons.
Nul besoin de salades,
Pas plus que de tirades,
Pour porter l’estocade
Après l’effeuillaison ! Une jolie corde, Le diable m’emporte, Une jolie corde Autour de mon cou… Son jus revigore Et la mandragore, Que nul ne l’ignore, Garde tout son goût.