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Dès
l’enfance,
le grenoblois Raymond Sciré a commencé à s’intéresser à
la chanson. Toujours à l’affût de jeunes compositeurs-interprètes, il
écoutait régulièrement à la radio, entre autre l’émission de
Francis Claude « les vertiges de Monsieur Flûte » qui permettait
de découvrir de nouveaux talents comme Jacques Doyen,
Mouloudji, un auteur-compositeur suisse du nom d’Yves Sandrier.
Raymond Sciré est
déjà à cette époque, malgré son jeune âge, un fou de chanson,
passionné par la qualité. Dans sa famille tout le monde aime
chanter et aime la
chanson. Son père d’origine italienne arrive un jour avec un
gros paquet enveloppé sous le bras : c’était sa première
guitare… À
cette époque là, il avait 13 ans.
Puis il rencontre Robert Thomasset, guitariste classique, qui
lui apprendra la guitare et deviendra son ami. Au conservatoire
de Grenoble
dirigé par André Despres, il est intégré à certaines troupes
où il commence à se produire. Il se consacrera plus tard à
l’écriture de ses
propres chansons (paroles et musique) et commence à donner
des récitals seul en scène. Il participe à de nombreux concours
de chant,
entre autres « Rendez-vous avec la chance » à
Lyon en1962.
Ensuite, c’est le succès à Grenoble. On peut l’entendre au
théâtre de Grenoble, au petit théâtre de la rue Jay, au café
Lamartine, au cabaret
Le Titien dirigé par Michel Berto.
Il faut toutefois revenir sur le style de la chanson
« Rive Gauche » dont fait partie Raymond Sciré et qui
va constituer
le « renouveau » de la chanson.
De jeunes auteurs compositeurs-interprètes font entendre un
répertoire qui se caractérise par un grand souci de qualité
littéraire et souvent
mélodique refusant les pièges de la facilité. C’est une
renaissance, à plus de 50 ans d’intervalle, des établissements
chantants des années
1925-1930.
À Paris, chaque soir, Raymond Sciré fréquente ces cabarets où
il va faire
la connaissance de tout ce beau monde, entre autres :
Michel Aubert, Maurice Fanon, Paul Barrault.
C’est la grande époque des
cabarets parisiens qui se situent sur la rive gauche de la
Seine, à St Germain-des-Prés ou au quartier Latin. Ils ont
pour nom : La Rose Rouge, Le Quolibet, l’Echelle de
Jacob, la Contrescarpe, Chez ma cousine, La Vieille Grille…
On peut l’entendre parmi les auteurs-compositeurs
interprètes de l’époque.
Quelques années plus tard, avec la venue des Maisons des
Jeunes et dela Culture, il s’y produit (2 mai 1968 à
Grenoble). Son répertoire
poétique lui permet de chanter dans de nombreux collèges et
des lycées.
Il participe à de nombreuses émissions de radio et de
télévision. Il participe aussi à l’inauguration de Grand Place en
1975 avec Georges Chelon
et Gérard Majax à Grenoble.
Raymond Sciré nous a malheureusement quittés en novembre 2014…
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