Près de l’âtre où crépitent les flammes,
On est bien. Juste avec l’impression,
Sans effort, d’y réchauffer son âme
Pour y vivre à part ses émotions…
Près de l’âtre où nos cœurs s’abandonnent Aux désirs
de nouveaux lendemains, Attendons
que l’avenir nous donne L’occasion
de nous tenir la main.
Que faut-il ? Un élan de tendresse ?
Ou plutôt cette vague intuition
Qui nous guide au mépris des ivresses
À l’orée de nos désilllusions ?
Il fait
sombre, et si l’heure est paisible, Il nous
reste à suspendre l’ennui ; À nos yeux,
ce qui semble invisible Se devine à
la braise qui luit.
Fantaisies par degrés qui s’allument,
Ou regrets qui s’enfuient dans le soir,
Le feu qui lentement se consume
A forgé le décor aux espoirs.
Et plutôt
que trouver porte close Au palier
de nos ressentiments, Patientons
jusqu’au retour des roses, C’est
l’hiver, et bientôt le printemps…