Mon village



Comme la forêt brésilienne
Vit le départ des vieux Indiens
Mon village est histoire ancienne
Dont les enfants ne sauront rien


Il se coule dans le silence
Oublieux du chant des oiseaux
De fil d’argent en abondance
Le temps a cousu son manteau


Je n’ai plus ni père, ni mère
Je n’ai que deux enfants frileux
Les illusions se font amères
A l’antichambre de leurs yeux


Peu à peu les volets se closent
En un pressant besoin de noir
L’almanach poussiéreux repose
Au cellier, devant le saloir


Comme la gente brésilienne
A petit pas et dispersée
Ma paroisse a quitté la scène
Et doucement s’en est allée.






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