S’appartenir enfin De raisonnable déraison Et de raison déraisonnable S’appartenir enfin
Comme un fardeau l’absence entre au creux du mystère
Par de doux élixirs de morne désuétude
D’informes nuits de soif où sombre l’hébétude
De se savoir complice en restant solitaire
Il est de ces nuages où la tendresse pleut
Dans l’éclat singulier des orages lointains
Dans un regard voilé comme un miroir sans tain
Il est de ces visages où la tendresse pleut
Il est de ces nuages accablés de promesses
Puis l’embellie soudaine et soudaine espérance
La subtile équivoque un rayon de présence
Et la soudaine étreinte et la soudaine ivresse
En cette rive obscure aux portes de tes reins
Où le pur et l’impur s’estompent doucement
J’attends je sais je veux et sans atermoiement
Je puis être et je suis ténébreux malandrin
S’appartenir
enfin De raisonnable déraison Et de raison déraisonnable S’appartenir enfin