Mado

Commandes


Bien sûr il a suffi suffi de pas de chance
Pour qu’un roman d’amour et même à quatre sous
N’ait sans doute à jamais changé ton existence
Que toi pauvre grisette tu n’aies pas dans la boue
Sali ce qu’il pouvait te rester de l’honneur

Mais qu’est-il devenu ton semblant de bonheur


Combien terne au regard de
ces vertes années
Si tendres dans la brume de tes souvenirs
Et perlant de regrets tes paupières fanées
Le présent va fuyant dans l’obscur avenir
De cette nuit sans lune où s’étiole l’espoir
Où l’impossible est roi que nul ne peut déchoir

Coexistence aveugle entre deux mondes
Qui tantôt s’entremêlent et tantôt s’entre-tuent
Dans ces ténèbres où les coeurs se sont tus
Innocence et cynisme peuvent enfin se fondre

L’autel de la jeunesse on t’y livra trop belle
Sacrifiant ta vertu aux pétales flétris
Drapé de l’arrogance et souillant tes dentelles
Le sceptre du besoin releva par dépit
L’humble jupon froissé de trop de jours sans rien
Rien qu’un rien de lueur pour unique soutien

C’est la pâle clarté c’est la seule lumière
Que tu dois dérober au soleil de l’oubli
Souvenirs de printemps où ton rêve s’éclaire
En des amours latentes au ciel d’un autre lit
Mais pleure en effeuillant ton passé sur le dos
Tu t’appelais Madette avant d’être Mado

Coexistence aveugle entre deux mondes
Qui tantôt s’entremêlent et tantôt s’entre-tuent
Dans ces ténèbres où les coeurs se sont tus
Innocence et cynisme peuvent enfin se fondre



Copyright © Jacques Goudeaux - décembre 1983 / Dépôt SACEM : 1993



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